Alexandre Masino

Œuvres
  • Alexandre Masino, À l'écoute du visible I, 2021
    À l'écoute du visible I, 2021
  • Alexandre Masino, Advenir chaque jour, 2019
    Advenir chaque jour, 2019
  • Alexandre Masino, Capter le soleil I, 2021
    Capter le soleil I, 2021
  • Alexandre Masino, Eau mémoire, 2016
    Eau mémoire, 2016
  • Alexandre Masino, L'accueil du réel I, 2021
    L'accueil du réel I, 2021
  • Alexandre Masino, L'étoffe de la nuit I, 2021
    L'étoffe de la nuit I, 2021
  • Alexandre Masino, La porte du jadis, 2010
    La porte du jadis, 2010
  • Alexandre Masino, La première lumière, 2019
    La première lumière, 2019
  • Alexandre Masino, La Première lumière I, 2021
    La Première lumière I, 2021
  • Alexandre Masino, Le jour advient I, 2021
    Le jour advient I, 2021
  • Alexandre Masino, Le prisme du temps I, 2021
    Le prisme du temps I, 2021
  • Alexandre Masino, Le prisme du temps II, 2021
    Le prisme du temps II, 2021
  • Alexandre Masino, Le sable du temps (sfumato), 2013
    Le sable du temps (sfumato), 2013
  • Alexandre Masino, Les étreintes de nuit III, 2019
    Les étreintes de nuit III, 2019
  • Alexandre Masino, Les mémoires d'or, 2016
    Les mémoires d'or, 2016
  • Alexandre Masino, Muse VI, 2019
    Muse VI, 2019
  • Alexandre Masino, Naviguer le sol I, 2021
    Naviguer le sol I, 2021
  • Alexandre Masino, Naviguer le sol II, 2021
    Naviguer le sol II, 2021
  • Alexandre Masino, Naviguer le sol III, 2021
    Naviguer le sol III, 2021
  • Alexandre Masino, Notre mythologie, 2019
    Notre mythologie, 2019
  • Alexandre Masino, Poussière d'étoiles XII, 2018
    Poussière d'étoiles XII, 2018
  • Alexandre Masino, Poussières d'étoiles XI, 2018
    Poussières d'étoiles XI, 2018
  • Alexandre Masino, Poussières d'étoiles XIII, 2019
    Poussières d'étoiles XIII, 2019
  • Alexandre Masino, Prendre la Terre à témoin (Ehon), 2018
    Prendre la Terre à témoin (Ehon), 2018
  • Alexandre Masino, Quantique I, 2021
    Quantique I, 2021
  • Alexandre Masino, Rayonner I, 2021
    Rayonner I, 2021
  • Alexandre Masino, Une présence à la pensée I, 2021
    Une présence à la pensée I, 2021
  • Alexandre Masino, Xenia, 2016
    Xenia, 2016
  • Alexandre Masino, Zénith et Nadir, 2016
    Zénith et Nadir, 2016
Présentation

"Masino peint à l’encaustique des tableaux où la versatilité, la sensualité et la richesse du médium font contrepoids à une imagerie dépouillée et contemplative. Indépendamment qu’il utilise le paysage, la nature morte ou le nu, nous pouvons lier ces sujets à une certainte “immensité intime”."

L’art d’Alexandre Masino se situe à la frontière de la mimèsis et de l’invention; réponse à l’observation directe, à la mémoire et à l’imagination. La transition entre ces trois types de perception constitue un espace fertile où l’artiste participe à la mouvance du langage visuel comprenant parfaitement que l’art découle de l’art. Le périple entrepris par l’artiste ne se situe pas seulement à-travers le monde mais de par le temps. Le territoire parcouru est le continent de l’art où l’expérience et l’histoire humaine sont fondamentales.

 

Le travail de Masino est avant tout pictural prenant son sens dans l’expérience physique et dans la perpétuelle métamorphose qui se déroule sous nos yeux. Ainsi, le tableau vu de près offre une réalité tout autre que le même tableau vu à distance, ou encore, réagit et se transforme dépendemment de la lumière ambiante éclairant sa surface. Bon nombre de peintres ont parlé de ce moment où la peinture « se lève », « advient » et prend tout son sens. Dans le cas des oeuvres de Masino ce moment survient lorsque le spectateur prend le temps, face à l’œuvre, de mettre en rapport le sujet et le fond, la lumière et l’ombre, l’image et la surface, et tous ces éléments en relation à l’ensemble.

 

Masino peint à l’encaustique des tableaux où la versatilité, la sensualité et la richesse du médium font contrepoids à une imagerie dépouillée et contemplative. Indépendamment qu’il utilise le paysage, la nature morte ou le nu, nous pouvons lier ces sujets à une certainte “immensité intime”. Son utilisation de l’encaustique, avec sa physicalité, ses transparences et ses empâtements lui permettent de créer des oeuvres figuratives de façon à ce que le geste de peindre soit aussi porteur que le sujet représenté. Perpétuel aller-retour entre matière et signifiant, l’inévitable dualisme de la peinture le fascine et par conséquent son travail se concentre sur cet infime instant de transition où ces deux réalités oscillent l’une avec l’autre.

Biographie

"Mon travail récent comporte des paysages et des natures mortes peints exclusivement à l'encaustique, technique datant de la Grèce antique qui consiste à peindre grâce à des pigments secs incorporés à de la cire d'abeille fondue.

 

La Synecdoque, figure de style qui, pour désigner un tout n'en choisit qu'une partie significative, est particulièrement représentative de mes oeuvres récentes qui se penchent constamment sur des éléments en apparence anodins afin d'en extraire un signifié plus grand. Ainsi, peindre "la montagne et l'eau", c'est en fait peindre le portrait de l'Homme. Non pas dans son aspect physique mais bien métaphysique en étant sensible à son rythme, sa démarche, sa tourmente, ses contradictions, sa joie paisible ou exubérante, ses désirs, ses rêves... Le paysage permet donc à la fois de trouver un miroir de soi-même et de se tourner vers une entité plus grande, vers quelque chose qui constitue notre mystère. Dans ce même état d'esprit, la nature morte fait écho aux paysages en se tournant vers le plus petit, le plus intime et le plus instrospectif. Les fruits dépeints sont ouverts, laissant voir le grain du vivant à la source de tout foisonnement.

 

La tradition de la nature morte remonte à l’antiquité; elle recréait alors un monde parallèle aux provisions inépuisables réunies pour assurer la subsistance de l'homme pour l'éternité. Dans un esprit semblable, mes tableaux cherchent à imprégner de puissance et de signification symbolique de simples objets tirés du quotidien. En intégrant à leur facture classique des éclairages multiples, des réflexions d'images, des éléments d'abstraction et une multiplicité d'interprétations possibles dans le rapport unissant la toile à son titre, mes oeuvres tentent de faire une synthèse de la tradition et de la modernité.

 

Sans chercher le métaphysique à tout prix, mais sans le renier non plus, cette série de natures mortes tente de dégager l'univers matériel de son prosaïsme quotidien. La signification profonde de la peinture n'est pas tributaire du sujet représenté, mais se situe à un niveau plus ontologique: dans la façon même dont chaque coup de pinceau témoigne d'une interprétation et d'une prise de position de l'artiste. Loin de viser un simple illusionnisme, la représentation doit se faire présence, et capter du même coup la plus fugace des émotions. Ainsi, le tableau prend à la fois les propriétés de la matière et celles de l'esprit. De ce fait, la peinture des choses quotidiennes peut devenir une peinture des sens et des mythes."

 

-Alexandre Masino