Vernissage
Le 9 novembre, de 14h à 17h
Sillons. Bosquets. Ravines. Coulées serpentant des hauts vallons. Dans les immenses paysages de Peter Krausz, l’œil se perd en méandres. Entre la poussière des chemins de terre et celle des blés au vent, Krausz modèle rochers escarpés à coup de lavis impétueux. La végétation est ciselée en aplats pour l’espacement des bosquets ou en variations de traits. Le recours aux touches fluides nous rend les coteaux verdoyants, la lueur des sous-bois et au-dessus des pentes, les cieux évanescents et mouvant.
L’aspect bucolique de ces paysages, est renversé par la juxtaposition d’autres images : des vues de mines à ciel ouvert abandonnées.
Ces vues, traduisent autant de visions désolées de lieux rendus stériles. Ailleurs en couleurs stridentes, l’élargissement des terrasses le long des béances du cratère crée des rythmes sinueux. Une eau que l’on soupçonne toxique se répand en flaques en formant un lac. La terre y est éventrée, saccagée. La vision panoramique d’une nature pastorale maitrisée depuis des générations se confronte à celle d’un monde dévasté dont l’échelle nous donne maintenant le vertige.
-René Viau, critique d’art, commissaire d’expositions et auteur