Russell Young
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Œuvres
Russell Young
Marilyn Crying (Snow White and Black) AI2021, 2021Sérigraphie diptyque sur toile de lin avec poussière de diamant / Diptych Screen Print on Linen with Diamond Dust62 x 95 in.Présentation"Mon travail est en quelque sorte la bande originale de ma vie, de mes amours, de mes expériences et des influences que j’ai subies. Je cherche, je détruis et je crée."
C'est dans les années 80 que la photo de George Michael qui ornait la pochette de son album « Faith » lançait la carrière du photographe britannique Russell Young. Mettant son talent au service du vedettariat, celui-ci ne tarda pas à prendre en photo d’autres musiciens ainsi que de nombreuses autres vedettes dont Morrissey, Bjork, Springsteen, Dylan, REM, New Order, The Smiths, Diana Ross et Paul Newman, puis il enchaîna tout naturellement sur la création de clips et en réalisa une centaine pour la chaîne MTV, alors au sommet de sa gloire.
Dix ans plus tard, Russell Young se tourna vers la peinture. Son travail demeura cependant secret jusqu’à sa première exposition, Pig Portraits (2003), où toutes ses œuvres furent vendues. Young est aujourd’hui un artiste Pop de renommée mondiale qui crée de monumentales peintures sur soie inspirées d’images de l’histoire et de la culture populaire.
« Mon travail est en quelque sorte la bande originale de ma vie, de mes amours, de mes expériences et des influences que j’ai subies. Je cherche, je détruis et je crée. Les images de cette série viennent de coupures de presse, d’ebay et de longues correspondances avec des services policiers du monde entier, et certaines m’ont même été offertes par les vedettes elles-mêmes. L’idée de créer des portraits « anti-célébrités » est probablement une réaction à ma première carrière, mais ceux-ci sont encore plus beaux et emblématiques. Il y a sans aucun doute cette attitude très vraie, sous nos yeux, une beauté qu’il est difficile d’ignorer. Disons que ce sont mes héros, qui ne font pas partie de l’histoire de l’art. »
Russell Young est l’un des artistes contemporains les plus en vue et les plus en demande. Ses œuvres sont recherchées par des vedettes et par les collectionneurs les plus avertis – des Getty et d’Aby Rosen au président Barack Obama, en passant par Elisabeth Taylor, David Hockney, David Bowie, Brad Pitt ou Angelina Jolie. Ses peintures sérigraphiques plus grandes que nature inspirées d’images de l’histoire et de la culture populaire sont à la fois incontournables, stupéfiantes et fascinantes.
Russell vit et travaille à New York et en Californie.
BiographieRussell Young est né en 1959 dans le nord de l’Angleterre. Adopté à quatre mois, il grandit dans un monde sombre, se sentant comme un outsider. Très jeune, il est attiré par l’Amérique, qu’il perçoit comme un symbole de liberté et de lumière. Influencé par la culture punk, Joy Division et la soul du nord, il se tourne vers la photographie, étudiant à Chester puis Exeter Art College.
Après des débuts difficiles à Londres, il assiste le photographe Christos Raftopoulos, qui l’initie à la lumière et au détail. Il photographie alors des concerts de Bauhaus, R.E.M., The Smiths, puis travaille pour les maisons de disques. En 1986, il signe la pochette de Faith de George Michael, ce qui propulse sa carrière. Il réalise ensuite plus de cent vidéoclips et photographie des icônes telles que Dylan, Björk ou Newman.
En 1992, Young s’installe à Hollywood, épouse l’actrice Finola Hughes, puis commence à peindre sérieusement. En 2000, en quête de renouveau, il part méditer en Toscane avant de revenir à New York pour expérimenter une nouvelle forme artistique. Il crée les Pig Portraits, des œuvres qui explorent la célébrité, la photographie et le soi.
En 2003, il expose ses premiers Pig Portraits à Los Angeles. De retour en Californie, il installe un studio et entame une nouvelle phase de création marquée par la réflexion, la répétition et la rupture. En 2007, ses toiles Fame + Shame exposent une vision brute de l’Amérique, teintée de chaos et de fascination. La même année, il introduit la poussière de diamant dans ses œuvres, jouant sur la lumière et l’illusion. Il explore la tension entre glamour et déchéance dans des portraits comme Marilyn Crying ou Kurt Cobain. En 2009, sa série American Envy revisite les symboles américains, confrontant rêve et sacrifice, avec Elvis, JFK et Manson comme guides.
En 2010, frappé par le virus H1N1, Young survit à un coma de 8 jours. Il doit réapprendre à vivre, ce qui transforme profondément sa démarche artistique. Il explore alors le traumatisme, la violence, le sexe et le pouvoir dans des œuvres viscérales comme Helter Skelter ou Only Anarchists Are Pretty, où il déconstruit l’image et l'identité féminine avec une intensité crue.
Young continue de renouveler son langage artistique en explorant les thèmes de l’exclusion, de l’aliénation et du rêve brisé. Son travail a été exposé à Londres, Paris, Tokyo, New York, Miami, Berlin et Los Angeles. Il vit et travaille entre la côte californienne et Brooklyn.